4 ans de prison et 75.000 euros d’amende pour Jean-Claude Mas, le fondateur de la société PIP au coeur du scandale des prothèses mammaires frelatées en France.
Le chef d’entreprise âgé de 74 ans a reconnu la tromperie mais a réfuté le caractère dangereux du “gel maison” non conforme aux règles sanitaires. Son avocat va faire appel.
Le tribunal correctionnel de Marseille a par ailleurs accordé des indemnités comprises entre 6.000 et 13.000 euros à plus de 4.000 des 30.000 victimes recensées en France.
“Les indemnisations on s’en fout”, a réagi Joëlle Manighetti, une Française porteuse de prothèses PIP. “Ca ne nous ramènera pas notre santé.” Ce qui compte pour elle, “c’est la reconnaissance de nos préjudices et que toutes les femmes soient prises en charge en tant que victimes.”
“Je pense que c‘était une décision importante, mais c’est le premier procès pénal de Jean-Claude Mas, donc c’est un début, c’est un premier pas dans la bonne direction en ce qui nous concerne,” estimait de son côté Jan Spivey, une victime britannique.
Outre Jean-Claude Mas, quatre anciens cadres de PIP écopent également de peines de prison et d’amendes.
Le scandale ne se cantonne pas à l’Hexagone puisque qu’entre 2001 et 2010, 300.000 implants PIP frelatés ont été vendus à travers le monde.