Halte au dumping social… C’est le leitmotiv depuis que les travailleurs détachés font la une. Alors que les ministres européens de l’Emploi débattaient des moyens de faire cesser les abus au détachement de travailleurs étrangers, 250 manifestants donnaient de la voix à l’extérieur, pour l’essentiel des employés du bâtiment et des transports.
“ Ce qu’on demande, c’est que la sous-traitance soit encadrée, qu’on donne la possibilité de contrôle de tous ces sous-traitants. Quand on arrive au cinquième échelon, on ne sait plus qui travaille. Le donneur d’ordre a une grosse responsabilité. Le donneur d’ordre doit limiter la sous-traitance, “ nous dit Constant Koumbounis, délégué MWB pour le secteur du métal.
“ En bout de course, ce sont des gens qui sont proches de l’esclavage,avec des conditions de travail dignes du Moyen-Âge. Et on demande vraiment de pouvoir encadrer, de pouvoir responsabiliser toute la chaîne et de pouvoir aller punir ceux qui profitent de la situation, “ ajoute Pierre Cuppens, secrétaire général de la CSC bâtiment.
Si le principe d’un renforcement de la directive sur le détachement est acquis, certains pays comme la France estiment qu’il ne va pas assez loin. Ils demandent à pouvoir mener tous les contrôles qu’ils entendent et à pouvoir remonter la chaîne des sous-traitants. Mais le Royaume-Uni et les pays de l’Est freinent des quatre fers.