Le fougueux maire de Florence a été largement élu hier comme secrétaire général du Parti Démocrate qu’il entend désormais refonder sur le modèle de Tony Blair ou de Barack Obama dont il s’inspire.
A 38 ans, ce “jeunot” détonne dans une classe politique transalpine volontiers très âgée. Renzi a parié sur une candidature en dehors de l’appareil du parti et un changement radical de ton :
“Pour le politicien, les petits chefs, et les opportunistes, ce vote est un mauvais présage, le système à deux partis a gagné”, affirme Matteo Renzi.
Présenté par ses détracteurs ou ses supporteurs comme un “Berlusconi de gauche”, Renzi a su séduire même si certains lui reprochent aussi un programme politique aux contours flous.
Renzi a largement devancé ses deux rivaux, Gianni Cuperlo, un ancien communiste poussé par l‘équipe dirigeante sortante et un autre jeune loup, le député de Lombardie Pippo Civati qui a le même que lui.
Plus de deux millions d’italiens ont participé à ces primaires assurant une vraie légitimité à Renzi qui va désormais se positionner face au gouvernement d’union d’Enrico Letta dont le PD fait partie. Les deux hommes se rencontreront dès ce lundi.