Arseni Iatseniouk est un des chefs de file de l’opposition. Ancien ministre de l’Economie, proche de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko, il dirige aujourd’hui le parti Batkivschina.
Sergio Cantone, chef du bureau d’euronews à Kiev l’a rencontré pour faire le point sur la crise politique.
euronews :
Que pensez-vous de l‘éventualité d’organiser des élections anticipées ?
Arseni Iatseniouk :
C’est notre objectif ultime : l’organisation d‘élections présidentielles et législatives anticipées. Mais nous sommes réalistes. Renverser ce président n’est pas chose facile.
Le président Viktor Ianoukovitch n’est pas du genre à céder.
Cela dit, les Ukrainiens sont mobilisés pour défendre leurs droits et leur liberté. Des milliers de gens manifestent pacifiquement contre le président et contre le gouvernement. Ils manifestent en faveur de l’intégration européenne. Et si nous arrivons à maintenir le niveau de mobilisation comme aujourd’hui, alors, nous pourrons atteindre notre but.
euronews :
Qui a donné l’ordre d’envoyer la police anti-émeute le week-end dernier. Est-ce que les ordres venaient d’en haut, du président en personne ?
Arseni Iatseniouk :
Je crois que les ordres viennent des proches du président, notamment son conseiller à la sécurité nationale, Andriy Kluyev, et des personnes responsables des forces de l’ordre. Ce sont ces gens-là qui sont responsables de ce qui s’est passé.