Deux jeunes hommes ont été tués et un troisième blessé vendredi soir près d'Athènes par des coups de feu tirés devant un local du parti néonazi grec Aube dorée, un incident qui intervient un mois et demi après l'assassinat d'un musicien antifasciste par un membre de ce parti. La police enquête la piste d'un crime perpétré par l'un des groupes extrémistes grecs.
Les deux hommes tués, âgés respectivement de 22 et 25 ans, ont été abattus par deux inconnus arrivés à moto près du bâtiment situé sur une avenue centrale de Néo Iraklio, dans la banlieue ouest de la capitale grecque, selon des sources policières.
Les assassins, qui sont recherchés par la police antiterroriste, ont garé leur moto à proximité du local du parti néonazi avant se diriger à pied vers leurs cibles et de tirer sur elles, à une distance de moins d'un mètre. Ils ont ensuite pris la fuite sur cette même moto, ont ajouté ces sources.
La police a indiqué avoir retrouvé sur les lieux du crime douze balles de 9mm. Les deux jeunes gens tués ont reçu trois balles chacun, dans la tête et le thorax. L'un d'eux est mort sur le coup tandis que le second a succombé à ses blessures après avoir été hospitalisé.
Les deux victimes sont âgées de 22 et 27 ans et leur appartenance au parti néonazi Aube dorée a été revendiquée par plusieurs responsables de cette formation politique, dont son porte-parole Ilias Kasidiaris. Un troisième homme de 29 ans, grièvement blessé, se trouvait toujours hospitalisé samedi dans un état sérieux.
"On ne va pas laisser le pays devenir un terrain de règlements de comptes", a réagi le ministre de l'Ordre public Nikos Dendias.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Simos Kédikoglou, affirme que "les assassins seront punis d'une manière implacable".