La Cour suprême argentine l’a jugé constitutionnelle et elle a mis fin hier à un feuilleton judiciaire de plus de trois ans. Cette législation anti-monopole était contestée par le puissant et principal groupe de médias du pays. Ce dernier accuse le gouvernement de vouloir le museler.
“A partir de maintenant, la loi est totalement valide. Qu’est-ce que cela signifie pour Clarin ? Et bien le groupe doit dans chaque type de media, soit vendre volontairement soit il sera exproprié en raison de la loi et dans ce cas il a droit à réparation”, explique ce spécialiste des médias.
En guerre ouverte depuis l’arrivée au pouvoir en 2007 de Cristina Kirchner, Clarin a aussitôt dénoncé “une atteinte à la liberté d’expression”.
Le directeur de l’Autorité fédérale des services de communication audiovisuelle estime au contraire que la concentration sur le marché était trop forte et que c’est cela qui empêchait la liberté d’expression.
“Malheureusement, nous avons dû attendre quatre ans en raison des manoeuvres et de la stratégie d’un groupe. Un groupe qui ne veut pas se conformer à la loi, un groupe qui a offert une résistance constante afin de ne pas se conformer à ce que la loi énonce”, Martin Sabbatella.
Clarin envisage de faire appel devant des juridictions internationales. Le géant des médias détient une dizaine de journaux et revues, plusieurs chaînes de télévision, des radios, des sites internets et des réseaux de télévision par cable pour un chiffre d’affaires annuel supérieur à 1 milliard d’euros.