ISAAC ALBENIZ "Asturias Leyenda" /J-Y CASALA

2013-10-29 64

Jean Yves Casala maître virtuose de la guitare classique, forge aux sources de ses racines catalanes, son talent et son immense générosité,
Il nous entraîne sur les traces d' Isaac Albeniz et de Fernando Sor et bien d'autres grands noms de l'histoire de la guitare classique.
Rubato et reliefs idéaux, jeu de sonorité particulièrement mobile, ponctuation très franche témoignent de la musicalité de cet interprète qui nous livre là cette interprétation d'Asturias, qui est l’une des pièces les plus célèbres d’Albéniz.
Non pas tant d’ailleurs auprès des pianistes, surtout pas les simples amateurs qui avaient bien du mal à maîtriser cette musique diaboliquement difficile en sol mineur, mais… des guitaristes pour qui elle fut bientôt transcrite, en mi mineur (histoire de facilité guitaristique). Il faut avouer que la technique du rasgueado et les possibilités de répétition rapide d’une seule et même note à la guitare se prêtent à merveille à la partition qui n’a, en vérité, pas grand chose de très pianistique.
Pourtant, Albéniz n’a jamais rien composé lui-même pour la guitare, mais il s’est si bien inspiré du style de jeu de l’instrument que l’on peut aisément imaginer que, dans le fond de sa pensée, il avait pu concevoir pour cet instrument des pièces telles que Asturias…
Existe-t-il un romantisme espagnol ? Cette question, maintes fois débatue (1), a été le point de départ de cette recherche. À ce titre, il m'a paru intéressant de travailler sur la musique d'Isaac Albéniz, et plus particulièrement sur "Asturias". Retranscrit pour guitare par Francisco Tárrega, "Asturias" est également connu sous le nom de "Leyenda" (légende), pièce inquiète, passionnée et mélancolique. Cette grande page de guitare, romantique par excellence, appartient à la première Suite Espagnole composée par Albéniz en 1886 avec ses Souvenirs de Voyage (Recuerdos de viage). Asturias constituera également le "Prélude" des Chants d’Espagne composés en 1893. Tout l'enjeu de notre travail sera de démontrer la facture typiquement romantique de ce célèbre morceau.