Les Roses ont vécu une journée exceptionnelle d’intensité ce mercredi. Elles ont d’abord formé un immense symbole du genre féminin en signe de soutien pour la lutte contre le cancer du sein, avant de s’élancer, pour une moitié d’entre elles, à l’assaut de la mythique étape des dunes.
Il flottait une émotion toute particulière en fin de journée sur le bivouac. Le goût indéfinissable du sentiment qui suit l’exploit. L’envie de raconter encore et encore avec des mots qui se bousculent dans la bouche, tous ces obstacles franchis pour vaincre les dunes. Ce matin, avant de franchir l’arche de départ, les Roses n’en menaient pour pourtant pas large. « J’appréhendais. J’y ai pensé toute la nuit », reconnaissait Caroline, équipage 72. Devant elle, 10 kilomètres de sable pur au cœur des dunes de Merzouga. Pour la jeune femme, une expérience incroyable : « On se marrait en regardant les vidéos de l’année dernière et toutes les filles qui pleuraient sur la ligne d’arrivée. On a compris. C’était très intense, indescriptible. J’étais au cinéma dynamique du Futuroscope ! Un pur bonheur. On a avait la sensation de surfer comme dans la poudreuse. »
Une fois la ligne d’arrivée franchie, c’est toute la tension de la journée qui est retombée. Poussées au bout d’elles-mêmes, les Roses ont alors lâché leurs émotions comme rarement. « A l’arrivée, ma voix s’est étranglée. Lorsque le commissaire de course m’a demandé mon kilométrage, je n’ai pas pu finir ma phrase. J’étais comme une petite fille de 3 ans et demie », glissait ainsi Yamina, coéquipière de Caroline. Fières de leur parcours, Roxanne et Isabelle (équipage 158) confiaient avec humour : « On aurait voulu voir nos maris aujourd’hui ! Voir comment ils se seraient débrouillés… On a éclaté en sanglot à l’arrivée et on s’est félicitées. »
