Primaires à Marseille : Marie Arlette Carlotti ne lâche pas l’affaire.

2013-10-14 60

Ambiance maussade dimanche soir à la permanence de Marie Arlette Carlotti. Longtemps donnée favorite de la primaire socialiste, la ministre déléguée aux personnes en situation de Handicap et à la lutte contre l’exclusion aura finalement raté la deuxième place sur le podium de 230 voix.
Evidemment il serait tentant de voir dans cette élimination une condamnation de la politique gouvernementale dont elle était forcément le porte-drapeau. Mais la politique, même locale s’accommode mal des raccourcis. Bien sûr l’action gouvernementale a fait des dégâts dans la motivation des électeurs de gauche. Pourtant les plus de 20.000 électeurs ayant participé à ce premier tour inciterait plutôt à infirmer le poids de la politique nationale dans ce scrutin et le vote - sanction contre la représentante du gouvernement Ayrault à Marseille. C’est en effet beaucoup plus que ce que les observateurs les plus militants et les plus optimistes avaient rêvé. Samedi encore, dans le secret des permanences on aurait sorti le champagne a plus de 10.000 votants.
Et puis, on constatera que le second finaliste, Patrick Mennucci, même s’il n’est pas ministre n’a jamais boudé son soutien au gouvernement Ayrault, ni à Manuel Valls, à part sur la question Rom.
Non, il y a dans ce résultat quelque chose de très local. Au delà de la polémique sur les mini-bus, ainsi d’ailleurs que les divers incidents qui ont émaillé le scrutin toute la journée, disons que c’est sur le terrain et son ancrage que s’est jouée la mobilisation. Et à ce jeu là le calendrier gouvernemental imposant à MAC une présence marseillaise à temps partiel ne lui a sans doute pas permis de rivaliser.
Marie Arlette Carlotti prendra certainement le temps d’analyser toutes ces données… Elle essaiera de comprendre comment le PS a loupé le coche de sa rénovation marseillaise à l’été 2012. Elle réfléchira sans doute a tout ce qu’elle a tenté de bousculer depuis sa victoire contre Renaud Muselier lors des législatives qui a laissé quelques remontées gastriques aux militants de l’UMP et en particulier du côté de la mairie des 4-5…
Mais hier soir, elle a dit à ses militants que le temps de l’action n’était pas fini, confirmant qu’elle déposerait un dossier de recours devant la haute autorité des primaires, et annonçant la poursuite de son combat contre le clientélisme aux côté de Patrick Mennucci.
Restait la question de son avenir personnel. Lundi matin Jean Marc Ayrault l’a confortée dans sa position au sein du gouvernement, tandis que Samia Ghali lui conseillait de démissionner.
Et comme me le soufflait un ami journaliste « pendant ce temps-là Jean Noel promenait avec son chien ».
©Infos-Marseille.fr

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