L’actualité municipale à Marseille a connu ces derniers jours un coup de boost dont elle avait sans doute besoin. Coincée entre le ronron des petites phrases distillées par Jean –Claude Gaudin qui joue au candidat sans l’être et la multiplication par six candidats aux primaires des – mêmes - propositions socialistes, la population marseillaise avait un peu de mal à suivre le fil d’un débat auquel elle n’a pas franchement été invitée.
Et voilà qu’en quelques jours, elle se voit proposer d’autres alternatives, calibrées d’ailleurs autour d’un même thème « l’intervention citoyenne ».
C’est le cas des Assises pour Marseille organisées samedi dernier par l Front de Gauche qui se propose de « favoriser l’irruption des citoyens dans le débat local ».
C’est le cas encore du Sursaut, prolongement « des Gabians » qui vient de lancer un « appel citoyen pour un sursaut démocratique pour vivre mieux et ensemble à Marseille ».
Mardi midi, les premiers signataires de l’appel organisaient une conférence de presse sur la place Bargemon, face à la Mairie.
Affiché ouvertement à gauche, le collectif regroupe des militants syndicalistes, écologistes, des responsables d’associations, des personnalités du monde de la culture, entourés de citoyens lambda. « Le cœur de ce qui nous réunit, affirme Pierre Alain Cardona, c’est l’exemplarité, l’éthique, l’aspiration à de nouvelles pratiques politiques (…) A l’orée de ces Municipales, on s’est dit qu’il y avait une vrai opportunité. On ne peut plus faire de choix par défaut ». D’où cet appel lancé aux Marseillais : « nous leur disons : vous êtes acteur de votre ville, rejoignez nous parce qu’il est possible de construire un rassemblement ensemble au premier tour ».
Plus clair, tu meurs, l’objectif c’est bien de monter une liste « qui se veut une alternative à celle qui risque de se construire au tour du parti socialiste ».
Pierre Alain Cardona, par ailleurs lui même militant socialiste, et plusieurs autres signataires de l’appel étaient présents samedi dernier, en observateurs aux assises tenues par le Front de Gauche avec qui ils continuent de discuter.
Quant à Pape Diouf, dont le nom a plusieurs fois été avancé, il n’est pas officiellement signataire de l’appel mais ne cache pour son intérêt pour la démarche. Mardi midi, son conseiller, Vincent Manca était présent aux côtés des signataires.
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