« Oser le social », en ces temps où l’économique écrase tout, cette proposition aurait presque des allures de provocation. C’était pourtant le thème choisi par l’Uriopss pour qualifier sa journée de rentrée sociale des associations de santé et de solidarité, vendredi dernier à Aubagne.
L’acte III de la décentralisation, le projet e loi de promotion de l’Economie sociale et solidaire, la loi sur l’autonomie, autant de texte qui ont été débattu tout au long de la journée avec toujours en point d’orgue, cette préoccupation essentielle du monde associatif en générale et des associations de santé et de solidarité en particulier, la place de la participation citoyenne et du monde associatif dans cet immense chantier de cohésion sociale. « On ne peut pas parler du social comme étant conditionné par l’économique, estime le directeur de l’Uriopss, Bernard Delanglade dans l’interview qu’il a accordée à Info-Marseille.fr.
Reprenant les mots prononcés plus tôt dans la matinée par son président national, Dominique Balmary, Bernard Delanglade estime en effet que « l’économie n’a jamais fait une espérance pour la société ». « Ce qui fait l’espérance, poursuit-il c’est un projet de société contenant des valeurs que nous portons comme l’attention aux personnes en difficultés, l’attention aux personnes âgées, la loi autonomie etc… ».
Pour les associations, les écueils sont nombreux en particulier veiller à ce que « le développement social ne se réduise pas à la réparation sociale « les associations ne doivent pas se laisser enfermer dans une offre de service ». « Etre confronté à la misère et aux difficultés sociales fait partie de notre mission et nous l’assumons, mais sous réserve que l’on ne nous limite pas à ça et que l’on regarde notre action comme le moyen de participer à une action collective à laquelle nous sommes appelés à contribuer».
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