L’enseignement pédagogique peut se définir comme l’ensemble de méthodes visant la transmission d’un savoir à un individu (enfant ou adulte). C’est avant tout l’action de conduire l’apprenant sur le chemin de l’apprentissage.
Si l’enseignement pédagogique moderne se distingue de celui des sociétés traditionnelles, par son caractère scientifique, celles-ci ont toujours transmis leurs savoirs aux enfants ou jeunes de classe d’âge autour du feu ou lors des pleines lunes. Des habitudes qui s’apparentent fortement aux mixages phosphéniques, qui consistent à mélanger une pensée avec un phosphène, c'est-à-dire la courte fixation d’une source lumineuse.
Au regard de ce qui précède, se peut-il que le mixage phosphénique ait toujours existé en Afrique dans la transmission des connaissances aux nouvelles générations ? Quel état pouvons nous dresser de cette méthode de nos jours ?
I/ Un enseignement pédagogique emprunt de mixage phosphénique
Aussi loin que peuvent remonter nos souvenirs dans la mémoire des sociétés traditionnelles africaines, aucun savoir lié à la cosmogonie, aux légendes ou à l’histoire n’a pu se transmettre sans la présence d’une source lumineuse (Feu, Soleil, Lune). Les grandes vérités cosmiques étaient révélées aux cours des initiations faites autour de grands feux. Dans le nord de la Côte d’Ivoire, l’initiation chez le peuple sénoufo en est une illustration. Après les épreuves physiques, les impétrants, se présentaient devant un grand feu avec d’énormes flammes, pour recevoir des enseignements longtemps cachés au profane. Ainsi le voile était levé sur certaines réalités spirituelles.
Il faut noter que la transmission de ces connaissances se faisait oralement et celles-ci devaient rester gravées de manière indélébile dans la mémoire des apprenants.
Dans nos villages, nous apprenions des valeurs sociales que nous devions intégrer dans nos comportements lors des contes autour du feu. Les yeux étaient rivés sur les flammes qui ondulaient sans cesse. Et nos pensées ne manquaient pas de suivre ces rythmes. Parfois, nous percevions comme des images qui surgissaient de nos profondeurs.
Le clair de lune, le ciel étoilé, étaient aussi des occasions d’apprentissage et de créativité. C’est pourquoi ces moments étaient propices à l’expérimentation de nouveaux jeux pour les jeunes filles et garçons. Il n’était pas rare d’entendre tel enfant ou tel autre s’identifier à une étoile ou à un autre astre.
Nul doute que la fixation des sources lumineuses en Afrique, consciemment ou non, a influencé positivement le développement politico-socio-culturel de nos sociétés. Nos griots africains…
Phosphénisme © Extrait de « Univers Énergie Phosphénique ».