Beyrouth a vécu l'attentat le plus sanglant en trois décennies dans la banlieue sud. Un bilan de la Croix-Rouge fait état d'au moins 18 morts et près de 250 blessées dans la déflagration, survenue à un carrefour de Roueiss, un secteur résidentiel et commercial densément peuplé de la banlieue chiite.
La puissante explosion a frappé le fief du Hezbollah qui combat les insurgés en Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad. L'attaque a été revendiquée par un groupuscule inconnu se réclamant des rebelles syriens. Elle sonne comme un défi au chef du mouvement chiite Hassan Nasrallah, qui a affirmé avoir pris des mesures pour éviter un second attentat après celui du 9 juillet dans ce quartier.
Le Hezbollah, allié indéfectible du régime Assad, combat depuis des mois avec ses troupes contre les rebelles en Syrie. Il est devenu la bête noire des insurgés syriens, en majorité des sunnites.