Effectivement, monsieur Mariton, vous étiez au Japon au mois de juillet. Mais qu’avez-vous déclaré à votre retour ? Que vous étiez interpellé par la catastrophe de Fukushima et par ses conséquences pour ses populations !Vous reprenez un débat un peu ancien qui a été tranché par l’élection présidentielle. Je le redis ici avec fermeté : les engagements pris par le Président de la République concernant la fermeture du site nucléaire de Fessenheim seront tenus. Cet engagement, c’est celui d’une fermeture d’ici à la fin de l’année 2016. Cet engagement, c’est de ramener la part du nucléaire dans notre mix énergétique de 75% à 50% à l’horizon 2025. Le mandat est donc clair. Il m’appartient, dans le cadre de mes responsabilités, de le concrétiser, de l’expliquer, et de le mettre en œuvre. Il reviendra à votre assemblée, le moment venu, de débattre des dispositions législatives qui rendront possibles la fermeture du site, dans le cadre d’un programme compatible avec l’objectif du 31 décembre 2016.Je salue le travail du délégué interministériel, qu’il effectue en lien avec les collectivités locales, les instances économiques, le monde social, afin d’élaborer une stratégie de reconversion en faveur du développement, de l’emploi, et pour la croissance des territoires concernés. Permettez-moi enfin d’ajouter que la fermeture du site ancien de Fessenheim concourt non seulement à la réduction de notre dépendance, mais s’inscrit dans le cadre plus vaste de la transition énergétique, qui préservera la compétitivité des entreprises, qui redonnera du pouvoir d’achat aux Français, et qui créera des emplois. Il faut, pour mener cette transition énergétique, du courage et de l’ambition. C’est ce dont vous avez manqué tout le temps, parce que vous l’avez différée tout le temps. Ce courage, nous l’aurons !
