Peut-on aujourd’hui encore parler de reconversion professionnelle et est-ce que le dictat de l’employabilité n’a pas induit une nouvelle distribution des responsabilités ?
Les grandes mutations industrielles ont mis à l’honneur la reconversion des salariés, dans les années 80, les grands groupes industriels avaient à cœur de réussir leur redéploiement à iso effectif ; le slogan lancé par le groupe MERLIN GERIN « 1000 = 1000 » illustre cet état d’esprit.
Rattrapés par les réalités du terrain, les DRH ont dû rapidement déchanter et reconnaître le faible impact des plans de reconversion ; en effet l’écart entre les emplois supprimés et les exigences des nouveaux emplois limitait les chances de réussite des reconversions.
Près de quatre décennies se sont écoulée, qu’en est-il aujourd’hui de la reconversion des salariés dont les emplois disparaissent ? La reconversion relève-t-elle encore de la responsabilité de l’employeur et si oui pour quelles raisons ? L’individu est-il devenu le seul acteur de sa reconversion et sur qui peut-il appuyer sa démarche ?
Qu’entend-t-on par reconversion professionnelle aujourd’hui ? Pourquoi lui a-t-on progressivement substitué les termes « transition professionnelles » ou « mobilités professionnelle » ? A qui incombe la responsabilité de maintenir et développer les compétences garantissant une employabilité pérenne ? Et enfin, comment accompagner la reconversion professionnelle ?
Extraits vidéo du jeudi de l'AFREF consacré au thème : Accompagner la reconversion ou les transitions professionnelles.
Au regard des retours d’expériences d’employeurs et de professionnels de l’accompagnement, nous tenterons de définir la reconversion professionnelle aujourd’hui, sa finalité et son intérêt partagé entre les « employables » et les employeurs.