Monsieur Le Maire,
Nous notons que cette charte a été signée le 14 mai dernier du reste sans notre avis mais il aurait été en effet regrettable de ne pas signer au plus vite cette Charte européenne qui vous engage à élaborer votre « plan d’action pour l’égalité ».
A Bordeaux, cet état des lieux sera fait tranquillement dans les 2 ans à venir semble-t-il, ne soyons pas trop pressés donc...
C’est du reste ce que nous regrettons car nous aurions aimé avoir un premier diagnostic afin de voir dans quelle direction travailler. Cela aurait certainement ainsi évité quelques couacs municipaux.
C’est ainsi qu’en commission on nous a présenté le règlement des crèches municipales. Dans ce règlement était évoquée la participation des parents au sein des conseils de crèche, par exemple. Il faut savoir qu’actuellement, seul 1 parent sur 2 à l’autorisation de voter pour élire son représentant au conseil de crèche. C’est une décision vous l’avouerez très surprenante, qui entraîne une inégalité de fait entre les deux parents, bien loin des principes de la charte que vous venez justement de signer, Mr le Maire.
A Paris, la représentation des parents est assurée par le conseil d’établissement composé de 5 parents, à parité hommes/femmes. Et élu par chaque parent, soit une voix par parent ! Cela semble une évidence démocratique, mais visiblement pas pour Mme Collet .
Ma deuxième remarque concernera les conseils de quartier. J’ai noté que la nouvelle organisation du conseil de quartier St Michel/Nansouty/St Genès n’était absolument pas paritaire puisque 43 hommes sont représentés pour 25 femmes seulement. Alors il est vrai que ce sont les chiffres que vous avez bien voulu me communiquer, à ma demande, lors du conseil municipal du 25 février dernier. Nous espérons que depuis aussi, cette inégalité a été résorbée…
Pour finir, le planning familial de Bordeaux, association militante pour l’égalité hommes/femmes, via le droit des femmes, s’est vu contraint de quitter ses locaux dans Bordeaux centre pour rejoindre des bureaux avenue Thiers. La ville de Bordeaux pourrait contribuer à aider cette association qui n’a jamais demandé de subventions municipales et qui souhaiterait simplement un local plus facilement accessible. Et pourquoi pas voir la création d'un « pôle femme » à Bordeaux, c’est-à-dire un lieu qui réunirait les associations qui travaillent pour le droit des femmes, le CIDFF, la Maison des femmes…par exemple. Voilà qui serait un pas en avant pour la mise en œuvre de cette charte.
Voilà, rapidement Mr le Maire, trois exemples précis d’une inégalité des genres assez aisément perfectible à Bordeaux, qui témoignent de la tâche à accomplir pour que la signature de cette charte démontre son utilité.