MARCUMARIA VO StF

2013-12-04 2 0

SYNOPSIS MARCUMARIA Corse 1774. Tiré d’un moment emblématique de l’histoire de l’île, « les pendus du Niolu », le film confronte l’adolescence d’un jeune paysan corse, MARCUMARIA, 15 ans, qui chantonne plus qu’il ne parle, à celle d’un officier français ALEXANDRE, une sorte de Candide envoyé à la guerre et qui écrit à son père ses impressions sur ce drôle de pays. Proches et si différents tout à la fois, ils s’avancent tout deux, vers une issue tragique. http://michele-acquaviva-pache.jimdo.com/2014/05/15/marcu-maria-de-julie-perreard/ " Il y a dans ses images le souffle de l’épopée et un intimisme subtil qui font de cette évocation d’un épisode historique de l’île une question universelle. La victime face au bourreau. L’innocent face à l’oppresseur. La réussite de la cinéaste est d’éviter les pièges de l’hagiographie. Pas de chromos simplistes et réducteurs mais une volonté de s’attacher à des nuances dans les situations qui sont finalement bien plus convaincantes et bien plus terribles que tous les stéréotypes. Le Niolo est filmé dans sa somptuosité de neige et de soleil. Il y a ceux qui résistent et ceux qui « pacifient ». D’un côté des Corses, des paysans agriculteurs-éleveurs qui refusent de se soumettre. De l’autre des Corses, aussi, sous l’uniforme de voltigeurs au service du roi de France. Des paysages grandioses et des détails authentiques comme cette manière de Marcu Maria de bâter son âne, ou ces pas qui résonnent dans le tapis neigeux, ou ces feuillages de châtaigniers bruissant au vent et qui ont l’air d’avertir d’un danger. Sobriété du mot. Pas de bavardages inutiles dans ce film. Résultat : les paroles d’Alexandre – conquérant presque malgré lui et bourreau presque par hasard – prennent une ampleur singulière. Jeune, obéissant aux ordres, Alexandre n’est pas pour autant exonéré de culpabilité ni de responsabilité, mais il devient cette étrange figure du mal qui doit absolument interroger. Impérativement interpeller. « Marcu Maria » c’est encore la puissance des symboles : cette vieille qui carde la laine et qui ressemble tant et tant à une Parque, ces frondaisons d’arbres à pain, qui envers et malgré tout chantent la vie même si elles vont servir d’instrument sacrificiel d’insurgés fautifs d’avoir eu à se défendre. Un film très bien servi par l’interprétation des deux jeunes acteurs : Jean Baptiste Andreani et Jeremy Kapone."